La lente chute du Parti communiste

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VIDEO - Le 35e congrès du PCF se tient jusqu’à dimanche. Retour sur le déclin de ce parti.

"Bolchevique et révolutionnaire" : c’est en 1920 que naît la "Section française de l'Internationale communiste" d’une scission avec la SFIO. 90 ans plus tard, le Parti communiste français tient jusqu’à dimanche son congrès à La Défense. Qu’est devenue cette formation qui a été un temps la première force politique en France ?

Après les hésitations doctrinales et les balbutiements politiques des premières années, le Front populaire marque une première étape dans l’histoire du PCF. Alliés aux socialistes et aux radicaux, les communistes emmenés par Maurice Thorez sont forts de 72 députés à l’Assemblée.

Le premier parti de France

Après la Seconde guerre mondiale, renforcé par son rôle dans la Résistance, le PCF revendique 800.000 adhérents. Un sommet. Fin 1946, il devient même le premier parti français avec 28,6 % des suffrages. L’apogée sera de courte durée avant une nouvelle rupture. Les ministres communistes quittent le gouvernement dès 1947, sur fond de guerre froide, et de soutien critiqué à l’URSS.

La Fête de l’Humanité affiche alors complet :

Au début des années 1970, Georges Marchais prend les rênes du PCF. Le concept de "dictature du prolétariat" est abandonné, un programme commun est signé avec les socialistes. "Le parti communiste est un parti qui s'adapte", lance Georges Marchais, une cigarette entre les doigts.

Sa gouaille fait merveille à la télévision :

Mais quelques années plus tard, nouveau changement de cap : le PCF abandonne le PS à la porte de l’Elysée. Le bilan des pays soviétiques est jugé "globalement positif". Les communistes français dégringolent passant de plus de 20% des voix en 1978 à 16% en 1981 puis 9% en 1986, selon les chiffres compilés par le Cevipof.

Au milieu des années 90, Robert Hue devient secrétaire national. Il est caricaturé par les Guignols de l’info en nain de jardin. Le PCF stagne à moins de 10% aux élections législatives même s’il est encore un des partenaires de la gauche plurielle.

En 2002, les médias commentent déjà la "mort du parti communiste" :

En 2007, lors de la dernière élection présidentielle, Marie-George Buffet ne recueille que 1,93% des voix au premier tour. Quatre décennies plus tôt, Jacques Duclos caracolait avec plus de 21% des suffrages.

Le Parti communiste est-il condamné ? "Le croque-mort médiatique est de sortie à chaque congrès" mais "je crois qu'on va au contraire vers un congrès combatif et la période s'y prête", a d’ores et déjà prévenu Pierre Laurent, le probable successeur de Marie-George Buffet à la tête du PCF.