La majorité ferme sur les retraites

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avec agences , modifié à
Nicolas Sarkozy et l’UMP restent inflexibles malgré la mobilisation contre la réforme.

Malgré une mobilisation record de la rue mardi et la poursuite de la grève jeudi dans les chemins de fer et les raffineries, la majorité tient un discours de fermeté. En conseil des ministres puis devant les députés de sa majorité, le président de la République a prévenu : le gouvernement ne peut "aller plus loin" dans les concessions.

Le président a rappelé "que c'était un devoir de réaliser cette réforme et qu'on la mène donc jusqu'au bout", a rapporté mercredi la secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, à l’issue du Conseil des ministres.

Nicolas Sarkozy, qui a fait de cette réforme le symbole de son engagement à changer la France, a concédé jusqu'ici quelques aménagements. Mais il n'entend pas revenir sur le cœur du projet : le report de l'âge de départ à la retraite (de 60 à 62 ans pour l'âge minimal, de 65 à 67 ans pour une retraite à taux plein). Ces dispositions-clés ont déjà été adoptées par les parlementaires.

La mobilisation ? "Des foutaises"

Les députés UMP multiplient donc les critiques à l’encontre des syndicats, à l’image du député des Alpes-Maritimes Lionnel Luca, qui a martelé : "quand on a un texte vraiment important, on ne le retire pas".

Quand à l’importante mobilisation de la rue, elle est qualifiée de "foutaises" par le député, qui ajoute : "il y en a 3,5 millions dans les rues et il y a tout le reste qui travaille et ceux là vous ne les interviewez pas, et vous ne les montrez pas".

"Nous ne sommes pas un pays dirigé par la CGT"

"Nous ne sommes pas un pays dirigé par la CGT, nous ne sommes pas un pays dirigé par des comités d'étudiants et de salariés ou de syndicalistes", a renchéri le sénateur UMP Philippe Marini, avant d’ajouter : "le gouvernement, s'il plie, n'existe plus".

La majorité présidentielle veut bien discuter, mais de la prochaine réforme des retraites. Une fois le texte voté, "un dialogue va s'ouvrir", a ainsi assuré le chef du groupe UMP au Sénat, Gérard Longuet, mais en évoquant "un rendez-vous en 2014 pour faire le point en situation intermédiaire".