La menace Borloo

Jean-Louis Borloo prépare la recomposition du centre, avec l'échéance présidentielle de 2012 en tête.
Jean-Louis Borloo prépare la recomposition du centre, avec l'échéance présidentielle de 2012 en tête. © REUTERS
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avec Antonin André
Il ambitionne de recréer un pôle centriste. Une nouvelle UDF pour 2012 ?

 

Même s’il n’a pas encore dévoilé ses intentions pour la prochaine élection présidentielle, Jean-Louis Borloo est bien décidé à rester présent sur la scène politique, malgré son départ du gouvernement.

 

En marge de ses vœux, l’élu centriste a annoncé mercredi la création d’un "comité de liaison permanent" regroupant "l'ensemble des sensibilités radicales, républicaines, sociales et écologistes pour bâtir avec elles le nouveau projet républicain pour 2012".

 

Censé être un espace de dialogue entre les différentes familles centristes, cette structure doit associer les centristes du Parti radical avec leurs homologues du Nouveau centre et les écologistes indépendants.

 

Le centre pourrait prendre ses distances avec l’UMP

 

Ce qui n’est, pour l’instant, qu'un regroupement théorique, pourrait très prochainement permettre la reconstitution d’une confédération sur le modèle de l’ancien UDF. Jean-Louis Borloo l’affirme : si les centristes parviennent à s’entendre, le parti radical quittera l’UMP.

 

“En cas de succès, le parti radical en assumera les conséquences, à savoir le passage d’un statut d’associé dilué à celui d’allié, un allié total mais identifié“, a-t-il déclaré mercredi lors de ses vœux.

 

L’UMP refuse une démarche perdant-perdant

 

Le Parti radical doit trancher ce débat les 14 et 15 mai, à l’issue de son congrès, après les élections cantonales. Ce rendez-vous fixé après les cantonales vise à ne pas brouiller les messages avant une échéance qui s'annonce difficile pour l'UMP et ses alliés centristes.

Pour le moment, les dirigeants de l’UMP relativisent la menace brandie par Jean-Louis Borloo. Mais ils en appellent néanmoins à la responsabilité des élus radicaux. L’entourage de Jean-François Copé l’a confié : attention à ne pas se lancer dans une stratégie qui pourrait faire perdre son camp.