Pour la première fois, la parité sera respectée au Parti socialiste pour les législatives, a assuré, vendredi à Europe1.fr, Christophe Borgel. Le secrétaire national du PS chargé des élections s’exprimait à la veille de la Convention nationale du parti, qui doit ratifier, samedi à La Défense, les candidatures aux législatives de 2012.
Le PS doit, ainsi, valider les investitures de quelque 430 circonscriptions (sur 577 sièges au total à l'Assemblée), une grosse centaine étant réservée aux partenaires du parti- une soixantaine pour EELV, 35 pour le PRG, une dizaine pour d'autres partenaires.
Le PS, légalement, dans les clous
Dans ces circonscriptions, "le Parti socialiste a prévu d'investir 49,5 % de femmes", a détaillé Christophe Borgel, notant une progression de plus de trois points depuis les dernières législatives. Dans ce cas, le "PS ne paiera donc pas d’amende", a-t-il ajouté.
La loi du 6 juin 2000, portant sur l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux, prévoit, en effet, des pénalités financières en cas de non-respect de la loi, à 2 % près. En 2007, avec moins de 46 % de femmes investies, le parti avait ainsi dû s’acquitter de 500.000 euros de pénalités.
Cette progression se traduira-t-elle à l’Assemblée nationale ? "Oui, aujourd’hui le groupe socialiste est constituée à 26% de femmes. Ce chiffre pourrait passer à 33%", a espéré le secrétaire national aux élections.
Et l’UMP ?
De son côté l'UMP, qui n’a pas encore bouclé ses listes, mais semble d'ores déjà très en retard sur la parité. Sur les 118 candidats choisis, il n'y a ainsi qu'une quarantaine de femmes.
Si cette proportion reste inchangée, le parti présidentiel devra donc payer 4 millions d’euros d’amendes pour non-respect de la parité.