L’INFO. France Télévisions cherche de l’argent et pense sérieusement à un retour de la publicité après 20 heures, comme vient de l’annoncer France 3. Sauf que, selon les informations d’Europe 1, l’Elysée a déjà tranché : la publicité ne fera pas son retour sur les écrans publics en soirée. Et la présidence estime même que le débat est déjà clos.
>> LIRE AUSSI - En octobre, la pub revient sur France 3 après 20 heures
France 3 relance le débat... Profitant d'une brèche dans la loi qui interdit la publicité en soirée sur les chaînes publiques, France Télévisions a annoncé un retour dès octobre des spots après 20 heures sur France 3 dans quatre régions. Selon les estimations de la direction, ce créneau pourrait rapporter 10 millions d'euros de recettes par an, une manne bienvenue dans un contexte d'érosion des recettes publicitaires du groupe, en baisse de 4% au premier semestre.
... Et l’Elysée le referme. Par cette tentative de contournement de la loi, France Télévisions espère relancer le débat sur la publicité. Et il risque d’être déçu par l’Elysée, où l’un des proches du chef de l’Etat est formel : le débat est clos. Il y a encore quelques semaines, la ministre de la Culture Fleur Pellerin s’était pourtant déclarée ouverte sur le sujet.
Des raisons politiques et économiques. A l’Elysée, les fidèles du président avancent une explication politique : "François Hollande ne peut pas défaire une mesure qui a été voulue par la gauche et réalisée par Sarkozy". Sans oublier que le contexte n’aide pas, comme l’a rappelé le patron du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) : l’arrivée de LCI en gratuit a été refusée au motif que le marché publicitaire était déjà trop fragile.
>> LIRE AUSSI - LCI : le projet de mini-chaîne rejeté en masse par les salariés
Sous Hollande, la publicité ne fera donc pas son retour sur les chaines publiques après 20 heures, d’autant que le gouvernement prévoit une hausse de trois euros de la redevance. Mais il y a une autre raison, avancée sans ambages par un ministre : "la réalité c’est qu’il faut désormais pousser le service public à se réformer". Et non augmenter ses moyens dès qu’il le demande.