Le Parti socialiste n’en finit plus de défendre la retraite à 60 ans. Claude Bartolone, l'un des bras droits de Martine Aubry, a martelé mercredi les arguments de la gauche pour laisser l’âge légal de départ inchangé. "En touchant au curseur des 60 ans, ce sont ceux qui ont commencé plus tôt, souvent avant 18 ans, qui sont pénalisés", a notamment insisté le député de Seine-Saint-Denis sur Europe 1. "Lorsque l’on sait que ce sont ceux-là qui ont sept ans d’espérance de vie en moins que les cadres, ce n’est pas acceptable."
Claude Bartolone pense que les motivations du gouvernement et de Nicolas Sarkozy ne sont pas seulement pragmatiques. "On sent la volonté du président de la République d’effacer la gauche de la mémoire des Français", a-t-il déploré : "c’est lui qui avait voulu en finir avec la police de proximité, aujourd’hui il doit s’en mordre les doigts. Il a essayé de zapper le marqueur que sont les 35 heures. Et aujourd’hui, c’est la retraite à 60 ans. Cela relève beaucoup plus de l’idéologie que des propositions en faveur des Français."
DSK "travaille très bien"
Et Claude Bartolone de prévenir : "Si le gouvernement va au bout, mais que nous gagnons la présidentielle de 2012, nous reviendrons sur cette mauvaise mesure. Car la retraite à 60 ans est un droit."
Le président du conseil général de Seine-Saint-Denis a par ailleurs loué le rôle de Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds monétaire international (FMI). "Il n’y aura pas de possibilité pour la gauche de faire des réformes sur un bazar économique et sociale. Ce que fait Dominique Strauss-Kahn, c’est de ramener un peu d’ordre au niveau international. Il travaille très bien", a lancé Claude Bartolone, avant de conclure : "Voir un des nôtres au FMI, c’est un honneur pour tous les socialistes."
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