François Fillon va annoncer lundi des mesures visant à économiser entre 6 et 8 milliards d'euros. Et certains des proches du Premier ministre n'hésitent à pas à dire tout haut que la France aurait "gagné du temps" si François Fillon avait été écouté plus tôt, selon les informations Europe 1. Le chef du gouvernement l'a rappelé durant le week-end : dès 2007, il avait tenté d’éveiller les consciences en affirmant être à la tête d’un Etat "en situation de faillite". A l’époque, l’expression avait fait tousser l’Elysée.
Avec ce nouveau tour de vis budgétaire, le Premier ministre marque incontestablement des points. "Finalement, c’est la ligne Fillon qui l’emporte", se félicite notamment un partisan du locataire de Matignon. Et de regretter au passage, pour les proches de François Fillon, que d’autres - comme Henri Guaino - aient au contraire longtemps dissuadé le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy de mener une politique de rigueur.
Pour autant, François Fillon n'a pas gagné sur toute la ligne. Le Premier ministre aurait aimé aller encore un peu plus loin que le plan qui va être annoncé. C'est en tout cas ce que confiait à Europe 1, dimanche, un élu filloniste, qui regrette que pour des "raisons électorales le chef de l'Etat" continue d'avancer vers la rigueur à "petits pas", alors que la France aurait, selon lui, besoin d'une vraie "cure d'austérité".