L’INFO. Trois ans quasiment jour pour jour après le déclenchement de l’affaire du Sofitel, Dominique Strauss-Kahn fera son grand retour pour parler d'économie, jeudi, dans le cadre d'un documentaire sur la monnaie européenne diffusé sur France 2. Et le lendemain, le film dont il est malgré lui le héros sortira sur internet. Pour Caroline Roux, éditorialiste politique d’Europe 1, cette actualité médiatique a une conséquence très politique : "il revient dans les esprits".
Les socialistes qui avaient oublié son nom se remettent désormais à parler de lui. Non parce qu’ils ont des regrets mais parce, face au doute qui s’exprime envers François Hollande, les militants sont parfois tentés de refaire le film : "et si cela avait été lui ?" Un socialiste se souvient que pendant la campagne des municipales, déjà, les habitants évoquaient, à propos de DSK, "une occasion manquée".
"Il m’a dit qu’Hollande était nul". L’ancien patron du FMI garde des contacts avec quelques socialistes, comme Jean-Marie Le Guen ou Jean-Christophe Cambadélis, qui ont tous les deux intégré le "dispositif Hollande" après le remaniement post-municipales. "Le retour des amis de Dominique au gouvernement, c’est juste parce que François Hollande en avait besoin. Il ne faut pas y voir davantage", décrypte un proche de DSK. Comprendre : non, ce n’est pas une réconciliation. "La dernière fois que j’ai vu DSK, il m’a dit qu’Hollande était nul", raconte un élu socialiste.
Reste que si Dominique Strauss-Kahn a accepté de s’épancher sur la question de l’euro, il ne faut pas y voir pour autant le signe d’une volonté de revenir sur la scène politique. "Il est retiré de la vie publique. Il a juste convoqué ses souvenirs pour évoquer l’euro, rien de plus", assène son entourage. DSK serait passé à autre chose. Pour l’heure, en attendant son procès dans l’affaire du Carlton de Lille, c’est le business qui occupe son esprit, notamment le lancement d’un fonds d’investissement.
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