Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a ouvert mardi le débat controversé sur la laïcité et l'islam en dénonçant le "déni" du PS et la "démagogie" du Front national, plaidant pour une "troisième voie, celle de la responsabilité". "Les Français ont besoin de solutions. Le FN a besoin de problèmes ! Ne l'oubliez jamais ! Un problème en moins, c'est un argument électoral en moins pour Marine Le Pen", a lancé Jean-François Copé, devant quelque 200 invités et autant de journalistes, réunis dans un grand hôtel parisien.
Mais "beaucoup de Français ont le sentiment que le pacte républicain auquel ils sont attachés est remis en cause, par la mondialisation ou par les échecs de l'intégration", a affirmé le secrétaire général.
"Ces craintes sont évidentes : on ne peut ignorer ces inquiétudes, faire comme si elles n'existaient pas (...) C'est l'attitude de déni qui caractérise depuis des décennies la gauche française", a-t-il poursuivi.
"Entre le déni des uns ou la démagogie des autres, notre conviction est qu'il y a la place pour une troisième voie : celle de la responsabilité", a déclaré Jean-François Copé.
Le secrétaire général a ensuite lu sa "Lettre à un ami musulman" publiée la semaine dernière dans L'Express à la demande de l'hebdomadaire.
A son arrivée à la convention, le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, a répété sa position à savoir que "dans le calendrier actuel, il était inopportun d'organiser ce débat". "Il importe de réfléchir sereinement sur la laïcité et non pas sous la pression des électeurs. La laïcité n'est pas une doctrine, c'est un art du vivre ensemble", a-t-il déclaré aux journalistes.