Le secrétaire général adjoint de l'UMP, Marc-Philippe Daubresse, centriste, a défendu le débat controversé sur la laïcité que son parti tient le 5 avril, demandant aussi de combattre le Front national non seulement sur les valeurs mais aussi les propositions. "Je croyais de bonne foi que la loi de 1905 réglait tout. Or cette loi, qui parle de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, ne parle pas de la laïcité. Elle laisse à la jurisprudence le soin de régler des problèmes. Vous ne pouvez pas dire qu'il n'y a pas de sujet", a déclaré le député du Nord devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP). Celui qui se définit comme "Sarko ascendant Borloo" a ajouté qu'il se désolidariserait du débat "s'il devait stigmatiser l'islam".
L'ex-secrétaire d'Etat souhaite que le ton soit "celui de la Lettre de Jean-François Copé à un ami musulman", rappelant que le secrétaire général de l'UMP avait reçu des représentants de tous les cultes. Ces mêmes responsables se sont réunis pour dire non au débat mené par l'UMP : "Le dialogue est toujours une nécessité. Mais un parti politique, fût-il majoritaire, est-il la bonne instance pour le conduire seul?". Interrogé sur le Front national, Marc-Philippe Daubresse a estimé qu'il ne s'agissait pas d'"un parti comme un autre" : "la préférence nationale et le rejet de l'étranger sont inadmissibles". "Le résultat des cantonales montre que ce n'est pas uniquement en parlant des valeurs que vous allez combattre ce parti", a-t-il ajouté, estimant que Marine Le Pen a été "dédiabolisée" par ses passages médiatiques.