Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a estimé vendredi que Marine Le Pen craignait le Front de gauche en refusant de se confronter à son candidat Jean-Luc Mélenchon à l'émission "Des paroles et des actes" jeudi prochain sur France2. Si la candidate du FN "commence à nous craindre, c'est parce que le Front de gauche a décidé de démasquer l'entreprise de banalisation du Front national", écrit le président du conseil national de campagne de M. Mélenchon, dans un communiqué intitulé "Marine Le Pen nous craint".
Pour le numéro un communiste, "il est parfaitement insupportable d'entendre tous les matins qu'elle est soi-disant la candidate des ouvriers, alors que son programme est un programme d'appui aux logiques de droite". "De plus en plus, les programmes de l'UMP et du Front national paraissent en de nombreux points interchangeables", poursuit Pierre Laurent, voyant notamment chez Claude Guéant une ligne "pas très éloignée de ce qu'on entend dans certains discours" du FN. "Il y a des parentés qui sont dangereuses", note-t-il.
"Le Front de gauche, en démasquant cette association, marque des points et anéantit un peu plus chaque jour le Front national et sa candidate, qui n'a pas envie de pousser la confrontation d'idées avec nous", conclut-il. Le Front de gauche a annoncé jeudi que Jean-Luc Mélenchon avait accepté une invitation à débattre avec Marine Le Pen sur France 2 la semaine prochaine, mais le FN a fait savoir qu'elle refusait ce duel et préférait être confrontée à un responsable UMP ou PS.