Il devrait bien y avoir un jour d’hommage à "tous les morts pour la France". Deux mois après l'annonce par Nicolas Sarkozy d'une évolution des cérémonies anniversaires de l'armistice de 1918, les députés ont voté mercredi le projet de loi transformant le 11 novembre en une journée d'hommage à "tous les morts pour la France".
Pas commémoration existante supprimée
Ce texte constitué, discuté "en urgence", traduit la volonté du chef de l'Etat d'inscrire la réforme dans le marbre avant l'élection présidentielle. Il a été adopté par 286 voix contre 101. Les élus UMP et Nouveau Centre ont voté pour, ceux du PS, du PCF et du PG contre.
"Aucune commémoration existante ne sera supprimée", a assuré Christophe Guilloteau, député du Rhône et s’exprimant au nom de l'UMP. Il a vanté un texte qui "va dans le sens de l'Histoire et du devoir de mémoire en témoignant de l'hommage que nous souhaitons rendre à tous les morts pour la France et n'enlève rien au caractère unique du 11 novembre".
De son côté, le communiste Jean-Jacques Candelier s'est inquiété d'un "risque de déséquilibre croissant entre les différentes dates commémoratives". "Nous n'acceptons pas de glorifier en une seule journée la mémoire de tous les morts pour la France", a expliqué ce député du Nord, disant sa préférence pour une journée d'hommage consacrée aux soldats morts en opérations extérieures (Opex), comme au Liban, en ex-Yougoslavie ou en Afghanistan.
Le texte doit désormais être examiné au Sénat, avant de repasser une nouvelle fois devant l'Assemblée nationale.