Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a admis mardi que la fête des travailleurs était cette année prise en otage par la politique alors que cette journée doit rester l'expression des revendications des salariés.
Interrogé sur RTL sur le fait de savoir si ce 1er mai était "pris en otage par la politique", François Chérèque a répondu par l'affirmative, et rappelé que c'était "un peu comme ça à chaque fois entre les deux tours d'élections politiques". Cette fois-ci, a-t-il dit, Nicolas Sarkozy a voulu faire du 1er mai une fête du "vrai travail". "C'est de là que la provocation est partie", selon le leader de la CFDT.
"A partir du moment où on a voulu diviser les Français, entre ceux qui avaient le 'faux travail', c'est-à-dire (...) les assistés, les fonctionnaires, et de l'autre côté ceux qui avaient le +vrai travail+, inévitablement c'était une provocation vis-à-vis des salariés qui font confiance à leur organisation syndicale et qui défilent tout simplement le 1er mai par une tradition internationale (...)", a-t-il insisté.