Officiellement, il n’a pas encore arrêté sa décision. Et quand il évoque le sujet, Jean-Yves Le Drian se contente de dire qu’il fera ce que le président lui demande. Mais si on écoute les barons socialistes, il n’y a vraiment plus aucun doute possible.
Une valeur sûre pour le PS. "Il est le seul qui puisse garder la région à gauche", estime l’un des responsables de la rue de Solférino. "Il fait déjà campagne, il est tous les week-ends sur le terrain", confie un élu socialiste breton. "Mais il ne peut pas encore dire qu’il est candidat car il perdrait immédiatement toute autorité sur le commandement militaire".
Le Drian n’a jamais quitté la Bretagne. Depuis que François Hollande l’a nommé au ministère de la Défense, Jean-Yves Le Drian n’a jamais vraiment lâché les dossiers bretons. Il a été notamment très proche du président pour désamorcer la révolte des bonnets rouges ou pour arracher l’arbitrage sur la réforme territoriale concernant la Bretagne.
Un pari risqué ? La partie n’est pas gagnée d’avance, loin de là. C’est aussi pour cette raison que le ministre est prudent. Ses alliés bretons tentent de lui concocter une solution sur-mesure : faire accepter l’idée qu’il fasse campagne mais qu’il termine sa mission au ministère jusqu’à la fin du quinquennat avant de récupérer la région. Un pari qui s’annonce politiquement compliqué.