Le site du FBI pourrait connaître des records d'audience. Le Bureau vient en effet de dévoiler une enquête de personnalité sur Steve Jobs, réalisée en 1991. A l'époque, le fondateur d'Apple, décédé en octobre dernier, était pressenti pour siéger au Conseil présidentiel pour la promotion des exportations américaines, sous la présidence de George Bush père.
Au moment de l'enquête, Steve Jobs a déjà été renvoyé d'Apple. Il dirige l'entreprise NeXT ainsi que Pixar. Dans les 191 pages qui constituent ce document inédit, son rapport à la drogue est particulièrement examiné. Le chef d'entreprise avait en effet révélé avoir testé un certain nombre de substances dans sa jeunesse, telles que la marijuana, le haschich et le LSD. Les agents fédéraux interrogent de nombreuses personnes qui le fréquentent pour savoir s'il en consomme encore. La plupart répondent par la négative.
Une enfant hors-mariage
Autre élément sur lequel s'attarde le rapport : les relations entre Steve Jobs et sa fille naturelle, hors mariage, avec une petite amie du lycée. Le FBI note à ce sujet que le patron d'Apple avait "pendant longtemps" "négligé", sinon "abandonné" l'enfant, avant de lui venir en aide plus "récemment".
Plus largement, cette enquête de personnalité donne un éclairage sur la "moralité" de Steve Jobs. Nombreux sont ceux qui mentionnent que c'est un dirigeant "brillant" qu'ils "recommandent pour occuper un poste de confiance et de responsabilité".
Une "éthique discutable"
D'autres témoins évoquent en revanche la duplicité du personnage et une "éthique discutable". On peut ainsi lire que "plusieurs individus ont mis en question l'honnêteté de M.Jobs en disant qu'il déformait la réalité et dénaturait la vérité pour atteindre ses buts". D'autres ont également confié "que M.Jobs était intègre tant qu'il obtenait ce qu'il voulait", tandis qu'une autre personne l'a qualifié d'individu "trompeur qui n'est pas complètement direct et honnête".
Au terme de cette enquête, Steve Jobs a été recommandé pour le poste. Mais il a finalement choisi de poursuivre son parcours d'homme d'affaires. Avec le succès qu'on lui connaît.