L'INFO. "A l'évidence, c'était des militants politiques du Front national puisqu'il criaient Bleu blanc rouge ! La France aux Français ! Le Pen président !". Cette phrase va envoyer Arnaud Montebourg devant la justice. Le Front national a en effet annoncé lundi sa décision de poursuivre l'ancien ministre devant le tribunal correctionnel de Paris.
>> VOIR EN VIDÉO - Cartable à la main, Montebourg sur les bancs de l'école
Le signe d'une "libération d'une parole raciste". En février 2012, le socialiste avait été pris à partie à la sortie d'un restaurant avec sa compagne d'alors, Audrey Pulvar. Et ils n'avaient aucun doute sur l'identité de ceux qui les ont chahutés. "Cela témoigne d'un climat de libération d'une parole raciste et à connotation fascisante dans le parti de Mme (Marine) Le Pen", avait ajouté Arnaud Montebourg, propos qu'il conteste
>> A LIRE AUSSI - Arnaud Montebourg pense déjà à… 2022
De la "communication politique". L'avocat du FN, Me David Dassa le Deist, a estimé que les propos du socialiste ne reposent "sur aucune base factuelle" qui soit "certaine", "sérieuse", "suffisante". Pour Me Cosima Ouhioun, défenseur de l'AFP, dont le PDG est poursuivi en tant que directeur de la publication, "ce n'est pas le FN qui est visé" par les propos litigieux reproduit dans un dépêche mais "des militants du FN, ce n'est pas la même chose". L'AFP n'a "fait que reproduire" les propos d'Arnaud Montebourg, qui n'ont "aucun caractère diffamatoire", a poursuivi le conseil, estimant que ce procès fait partie de la "communication politique actuelle du FN" visant à montrer que le parti prend ses distances avec les comportements violents. Le jugement sera rendu le 23 janvier 2015.