Une journaliste de Mediapart a affirmé s'être vue refuser l'accès samedi après-midi à l'université d'été du Front national de la jeunesse (FNJ) à Fréjus, dans le Var. "Je me suis fait éjecter au retour de la pause déjeuner. Le service de presse a reçu des consignes en début d'après-midi de la direction. Ils m'ont sortie en me demandant de rendre mon autocollant presse, ils m'ont suivie pour le reprendre jusque sur la route", a affirmé Marine Turchi, journaliste de Mediapart, qui avait pourtant pu assister à la session matinale.
Le patron des jeunes du FN, Julien Rochedy (photo), a déclaré qu'"il y a eu un petit problème de coordination et d'organisation", expliquant que Marine Turchi avait pu rentrer le matin alors que "Mediapart ne rentre pas dans les manifs du Front depuis très longtemps, depuis que Mediapart a boycotté le FN à la présidentielle". La consigne vient-elle de la direction du FN ? "Bien sûr", a-t-il répondu.
Plusieurs journalistes, dont ceux de l'AFP, du Monde, du Canard enchaîné, de L'Opinion, de L'Humanité et de RFI ont décidé en conséquence de ne pas couvrir la fin de cette journée de l'université d'été du FNJ, au cours de laquelle le trésorier du parti, Wallerand de St-Just, et l'un des vice-présidents, Florian Philippot, devaient s'exprimer. La présidente du FN, Marine Le Pen, devait s'exprimer dimanche dans l'après-midi.
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