Le Front national fait son retour

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
- Le FN est en mesure de jouer les trouble-fête dans 12 régions sur 22.

En mesure de maintenir 12 listes dimanche prochain, le Front national a une nouvelle fois fait mentir les sondages au premier tour des régionales dimanche, même s'il n'a pas retrouvé son score de 2004. Le parti d’extrême droite enregistre un score de 11,55% des voix.

Un score qui le situe près de trois points en dessous des régionales de 2004, où il avait pu imposer, avec 14,7% des suffrages, des triangulaires dans 17 régions, mais nettement au dessus des européennes où il avait obtenu 6,34% des voix.

Triangulaires à risque pour l’UMP

Le FN, dont l'objectif était d'atteindre au moins 10% des voix, se retrouve en quatrième position, à moins d'un point de Europe Ecologie (12,32%). Il sera présent dans 12 régions sur 22 : Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, mais aussi Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon, Haute-Normandie, Bourgogne ou, plus surprenant, Centre.

Sa présence au second tour en Champagne-Ardenne, Centre et Franche-Comté rend quasi-impossible une victoire de l’UMP dans ces régions pourtant considérées comme gagnables avant le premier tour par la majorité. Même chose en Alsace, une des deux seules présidences conservées par l'UMP en 2004.

Père et fille en bonne position

"Les électeurs français ont remis clairement le Front national dans le jeu politique", s'est félicité sa vice-présidente Marine Le Pen, qui talonne la liste de la majorité présidentielle de Valérie Létard pour la deuxième place en Nord-Pas-de-Calais avec près de 20% des suffrages.

Tête de liste en Provence-Alpes-Côte d'Azur, Jean-Marie Le Pen s'offre un score personnel de 20,29%, auquel il ajoute le petit plaisir de talonner l'UMP Thierry Mariani - moins d'un point d'écart - sur Marseille et faire mieux que sa propre fille et problable successeur.

Le leader du FN a obtenu 33% des voix à Marignane et même 34% à Cavaillon :

Le FN "était annoncé comme vaincu, mort, enterré par le président de la République. Il a démontré qu'il était une force nationale, et probablement de plus en plus grande", a prédit le président du FN.