L'ancien ministre UMP Bruno Le Maire a annoncé mercredi qu'il démissionnait de la haute fonction publique. Un geste, selon lui, sans précédent chez les parlementaires et qui vise à combattre "l'"esprit de caste" prévalant en France.
Dans un entretien au Mondedaté de jeudi, le député de l'Eure détaille une proposition de loi pour la "rénovation démocratique" qu'il a déposée à l'Assemblée : limitation des mandats successifs à trois, baisse du nombre de parlementaires (députés passant de 577 à 450, sénateurs de 348 à 250). "Elle prévoit aussi que tout membre de la fonction publique élu sénateur ou député en démissionne, comme cela se pratique en Angleterre ou en Allemagne", poursuit Bruno Le Maire.
Et pour montrer l'exemple, le député annonce qu'il a lui-même remis "cette semaine au ministère des Affaires étrangères (sa) démission du Corps des conseillers des affaires étrangères". Selon Bruno Le Maire, "il faut en finir avec cette logique de caste. On ne peut pas demander aux plus fragiles de prendre des risques, et en même temps maintenir une sécurité totale pour ceux qui sont les mieux placés dans la société". "Avoir 35% de fonctionnaires parmi les députés" contre 20% pour l'ensemble des Français, "ne permet pas de garantir la représentation de la diversité", ajoute le député.
"Je démissionne dans un souci d'exemplarité", a expliqué Bruno Le Maire. "Notre démocratie est sclérosée", "la consanguinité entre politique et fonction publique n'est pas saine".