Le Medef s'est réjoui mercredi de la présence de mesures qu'il préconise parmi les propositions économiques du candidat du Modem François Bayrou, mais a demandé de nouveaux assouplissements sur la durée du travail et des mesures pro-compétivité comme la baisse des charges sociales.
Un coup de rabot sur les niches fiscales que défend le candidat centriste --et qui viserait les heures supplémentaires-- "ne pourra être acceptable pour les entreprises et leurs salariés que s'il s'accompagne de souplesses nouvelles sur la durée du travail", fait valoir l'organisation patronale française dans un communiqué.
Autre point de désaccord: la hausse de la TVA non compensée par une baisse des charges sociales. Un développement du "produire en France" que préconise François Bayrou n'est possible qu'à condition de prendre des mesures de compétitivité, hors prix et sur les prix, selon le Medef.
"Or aucune indication de politique économique n'est donnée pour favoriser cette double approche", critique le patronat, qui rejette également la formule de "guerre froide sociale" utilisée par le candidat pour décrire les relations patronat-syndicats en France.
Mais le Medef adresse également des satisfecit au programme Bayrou, qui cherche à revenir à l'équilibre budgétaire d'ici 2016 en redressant les finances publiques. "Cette ambition d'assainissement des finances publiques est effectivement une priorité", souligne le Medef.
"Règle d'or" de l'équilibre budgétaire, retour du dispositif "zéro charge" pour un emploi pendant deux ans dans toutes les entreprises de moins de 50 salariés, possibilité pour des investisseurs de déduire de leurs impôts les pertes subies via leurs investissements dans les PME: autant de mesures promues par le Medef reprises par François Bayrou.