Les pro-Sarkozy contre les pro-MoDem s’affrontaient samedi au Congrès du Nouveau Centre. Les 8.000 militants du parti de centre droit étaient appelés à faire leur choix pour la présidentielle, après le retrait d’Hervé Morin et son ralliement à Nicolas Sarkozy. Ils ainsi largement choisi leur camp samedi : celui de Nicolas Sarkozy.
84,14% votent le ralliement à Sarkozy
Le Nouveau Centre, que préside Hervé Morin, a en effet voté, samedi, en congrès à 84,14% en faveur des deux motions proposant de soutenir Nicolas Sarkozy à la présidentielle, la motion pro-Bayrou ayant obtenu 15,86%. Trois motions avaient été déposées pour ce congrès extraordinaire à Nogent-sur-Marne, qui avait pour objectif de définir la ligne politique pour la présidentielle du parti centriste, partenaire de la majorité.
La première motion portée par Hervé Morin appelait à soutenir Nicolas Sarkozy mais en justifiant l'utilité de sa propre candidature qui, bien qu'avortée, aurait selon le président du NC été "utile" au parti. Elle a obtenu 67,63 % des suffrages exprimés. La seconde, portée par le député de la Somme Olivier Jardé, appelait également à soutenir Nicolas Sarkozy, mais en se montrant plus critique sur le choix présidentiel d'Hervé Morin. Elle a obtenu 16,51 %.
Enfin, une troisième motion présentée par Jeremy Coste, président des jeunes du NC et le sénateur parisien Yves Pozzo di Borgo proposait de soutenir François Bayrou au 1er tour. Elle a obtenu 15,86%. Le président de l'Alliance centriste, Jean Arthuis, a d’ailleurs assuré vendredi qu'une vingtaine de sénateurs lanceraient "dans les jours qui viennent" un appel en faveur du candidat du MoDem. Quelque 7.319 militants du parti centristes ont été appelés à se prononcer entre mardi et samedi par vote électronique. 2.428 d'entre eux ont effectivement participé au vote.
Morin chahuté
Le président du Nouveau centre, Hervé Morin, s'est défendu samedi devant les militants de son parti d'avoir conduit "une aventure individuelle" en se présentant à la présidentielle et a justifié son ralliement à Nicolas Sarkozy. Le discours de l'ancien ministre de la Défense a été accompagné des huées et de quelques cris de "démission" d'une partie de la salle. Le président du NC a également soulevé un tollé dans la salle en mettant en cause le manque de solidarité et d'esprit de collégialité de certains au sein de son parti, sans citer les noms du ministre François Sauvadet ou du numéro 2 Jean-Christophe Lagarde, présents dans la salle.
"La question de la présidence du parti n'était pas à l'ordre du jour samedi, mais sera posée à l'automne, lors du prochain congrès", avait d'ores et déjà prévenu François Sauvadet dans une lettre aux militants.