Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, demande à François Hollande de ne pas signer les conclusions du sommet européen si elles sont dictées par Angela Merkel, soulignant que "la France n'est pas obligée de céder" à la chancelière allemande et ses "logiques d'austérité".
Dans une lettre ouverte à paraître jeudi dans L'Humanité, M. Laurent, également président du Parti de la gauche européenne, appelle le chef de l'Etat à "maintenant, traduire, dans les actes, le changement pour lequel les Français (l)'ont élu".
"Les Français ont décidé de tourner la page de la politique de Nicolas Sarkozy. Il serait donc incompréhensible que nos politiques budgétaires continuent à être dictées par ce traité, et pire, qu'elles soient soumises à un contrôle accru de Bruxelles au mépris de la démocratie parlementaire et de la souveraineté populaire", poursuit le responsable du Front de gauche.
Pour lui, "nos concitoyens ont déjà été floués après leur +non+ au TCE (Traité constitutionnel européen, ndlr) en 2005. Aujourd'hui, le maintien en l'état du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) serait un nouveau déni de démocratie".
Face à Angela Merkel, "la France n'est pas obligée de céder", il faut des "mesures nouvelles, rompant avec les logiques d'austérité", alors "je vous le demande: ne signez pas les conclusions du sommet si elles devaient en rester là", poursuit le numéro un communiste, soulignant que sinon le Front de gauche ne ratifiera pas le texte et invitera "les Français à manifester leur opposition à une ratification contraire à votre propre engagement de renégociation".