Les communistes s’affairent en vue de la présidentielles de 2012. La Conférence nationale du PCF doitt décider dimanche d'accorder ou non l'investiture du Front de gauche à Jean-Luc Mélenchon pour 2012 en échange de la majorité des circonscriptions aux législatives.
La proposition devra être tranchée par les militants
Cette proposition de candidature des 800 délégués réunis à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, devra toutefois être soumise du 16 au 18 juin au vote final des militants communistes. L'intronisation du député européen dépend d'un accord global entre le PCF et le Parti de gauche (PG) autour d'un programme commun et de la répartition des candidatures aux législatives, toujours en négociation.
Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent avait assuré vendredi que "si les conditions d'un accord politique sont réunies", les communistes étaient "prêts à faire le geste de désigner Jean-Luc Mélenchon", co-président du Parti de gauche comme candidat à la présidentielle."
"Ça fait partie de l'accord global"
"Si on veut peser dans la vie politique française et peser suffisamment à gauche, il faut rassembler les communistes et d'autres personnes à gauche venues d'autres familles politiques : des socialistes, des anciens socialistes, des gens venus de l'extrême gauche, des gens de sensibilité écologiste", a expliqué le numéro 1 du PCF..
Si le PCF décidait d'être représenté par Jean-Luc Mélenchon, ce serait la première fois depuis 1974 qu'aucun candidat issu du parti communiste ne participe à l'élection présidentielle.
"Un Mitterrand aux petits pieds", selon LO
La position des communistes est fustigée par Lutte ouvrière. Nathalie Arthaud, la porte-parole de LO, a estimé vendredi qu'en choisissant Jean-Luc Mélenchon comme candidat à la présidentielle, les communistes se ralliaient à "un Mitterrand au petit pied".