Ayrault et Hollande doivent affronter une nouvelle défaite, sur le terrain électoral.
L’INFO. Dimanche, le Parti socialiste a été éliminé dès le premier tour de la législative partielle dans la 2e circonscription de l'Oise. C’est un candidat du Front national qui affrontera le député sortant UMP Jean-François Mancel, arrivé nettement en tête. "Au nom des principes républicains, le Parti socialiste appelle sans hésitation à faire barrage au Front national à l'occasion du second tour", a annoncé dimanche soir, Harlem Désir, patron du Parti socialiste.
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"Ça s’appelle une raclée". Si les élections partielles ne sont, traditionnellement, jamais bonnes pour le pouvoir en place, et s’il est exagéré de parler de vote sanction dans cette circonscription très à droite où le FN a coutume de réaliser de bons scores, il n’empêche que c’est un nouveau revers pour le Premier ministre dont il se serait bien passé à deux jours d’affronter une motion de censure à l’Assemblée nationale. "On peut donner toutes les explications que l’on veut, l’élimination de notre candidat au premier tour, ça s’appelle une raclée", confie un ministre à Europe 1. Un autre ajoute que la question que soulève cette élimination, c’est celle qui va se poser tout au long de 2013 : "comment gouverne-t-on avec 60% des électeurs qui rejettent votre politique ?"
Redonner un cap aux Français, et vite. L’impopularité de l’exécutif va en effet crescendo. Seulement 31% des Français se disent satisfaits par Jean-Marc Ayrault et François Hollande selon le baromètre OpinionWay pour Métro, publié lundi. Et ce sont les sympathisants de gauche qui se disent de plus en plus insatisfaits de l’action gouvernementale. "Les Français ont envoyé un signal sévère à François Hollande et à la gauche : ils n'en peuvent plus de ce gouvernement en échec, dont la marque de fabrique est la hausse aveugle des impôts et l'explosion dramatique du chômage. Ils veulent tout de suite une autre politique", a estimé Jean-François Copé, président de l’UMP, dans un communiqué, suivi par le député du Nord Sébastien Huiygue :
Pour Christophe Borgel, secrétaire national du PS aux élections, interrogé par Europe 1, "il n’y a pas de quoi fanfaronner pour l’UMP. La logique était qu’elle l’emporte". Il n'en reste pas moins que cette défaite fragilise un peu plus la majorité. Le président devrait prendre la parole, sur France 2, d’ici la fin du mois. Et il n’aura pas le droit à l’erreur s’il veut reconquérir les Français.