Les cantonales ne sont pas terminées, et pourtant le Parti socialiste pense déjà à la prochaine grande élection. "Maintenant nous en sommes à proposer aux Français un projet, pour une société qui ait à nouveau du sens, des valeurs", jubile Martine Aubry, au micro d'Europe 1. Pour la Première secrétaire du parti ce programme socialiste pour la présidentielle de 2012 représente l'aboutissement de 3 ans de travail aux commandes de la rue de Solférino. Il devrait être présenté le 5 avril prochain aux ténors du PS. Europe1.fr présente les grandes lignes de ce projet.
Une ligne directrice. Les socialistes parlent d’un "récit national". Le texte estime que la France "sort du radar de la mondialisation" et l’idée est d’établir son "redressement". C’est pourquoi le PS, s’il arrive à l’Elysée, mise sur un "choc initial de confiance". Et c'est l’ancien Premier ministre, Laurent Fabius, qui planche d’ailleurs sur le programme de cette première année.
La fiscalité. Le Parti socialiste prévoit de mettre en place une réforme fiscale d'ampleur. Au menu : un impôt sur le revenu plus simple et plus juste, et un impôt sur les sociétés revisité pour favoriser l'investissement.
Les retraites. Autre proposition du parti de Martine Aubry : abroger la réforme des retraites. Le programme prévoit de le remplacer par un contre-projet.
Et d’autres changements de cap. La réforme des collectivités locales sera aussi abandonnée au profit d'une nouvelle architecture. Elle est actuellement préparée par le maire de Paris, Bertrand Delanoë. Enfin, le PS prévoit de revoir à la hausse les budgets police, justice, éducation, santé et logement.
"Tout sera chiffré", promet Martine Aubry. Mais l’estimation est pour le moment classée confidentielle.
Dès lundi, au lendemain du second tour des cantonales, s'ouvrira donc au PS un nouvelle séquence, celle du programme présidentiel. A l'approche des primaires, Martine Aubry met en garde ses camarades contre toute velléité critique : "je ne laisserai personne dénaturer notre projet", a-t-elle confié à Europe 1. Pas question pour la chef de l'opposition de se laisser voler la vedette.