"Indésirable", "plus dans la vie politique", "aucune raison qu'il revienne" dans la campagne : les socialistes n'avaient pas de mots assez durs dimanche pour marquer leur distance avec Dominique Strauss-Kahn, leur ancien favori pour la présidentielle, mis en examen pour proxénétisme aggravé dans l'affaire dite du Carlton de Lille.
Samedi soir, DSK a été la vedette malgré lui de la soirée d'anniversaire du député PS Julien Dray, organisée dans un bar à Paris. Les convives n'avaient pas été prévenus de la présence de l'ex-patron du FMI, et Ségolène Royal a notamment quitté les lieux quand elle a appris sa venue. Pour l'ancienne candidate à la présidentielle, DSK est "totalement indésirable dans la campagne".
DSK "plus dans la vie politique"
"Hors de question" pour elle de le rencontrer, "ne serait-ce qu'au nom du droit des femmes", a-t-elle affirmé. Même son de cloche du côté de François Hollande, qui assure ne pas avoir été invité à l'anniversaire de Julien Dray, et pour qui DSK "n'est plus dans la vie politique".
Dominique Strauss-Kahn "n'est pas dans la campagne", "donc il n'a pas à y revenir de quelque manière que ce soit, jusqu'à ce que cette campagne se termine et, j'espère, se termine bien".
"Sorti de la campagne"
Les socialistes espèrent bien clore une séquence rouverte vendredi avec la publication par le quotidien britannique The Guardian d'un article basé sur une interview de DSK au journaliste américain Edward Epstein, dans lequel DSK accuse ses rivaux politiques d'avoir organisé ses ennuis judiciaires à New York pour l'écarter de la primaire socialiste. Interrogé sur cette théorie du complot, François Hollande a affirmé qu'il n'en savait "absolument rien".
Manuel Valls, son directeur de la communication, s'est lui aussi montré catégorique au sujet de Dominique Strauss-Kahn dimanche : il est "sorti de la campagne, il n'y a aucune raison qu'il y revienne et il n'y a aucune raison qu'on en fasse des polémiques".