"Où est-il le Kärcher, ou est-elle la lutte promise contre la violence?". A Marseille dimanche, Marine Le Pen a fait mine de demander des comptes à Nicolas Sarkozy en matière de sécurité.
La candidate frontiste à la présidentielle a aussi moqué "ces ministres et présidents" qui viennent "pleurer des larmes de crocodile" dans la cité phocéenne. Une flèche décochée à la veille de la visite à Marseille de Claude Guéant, ministre de l'Intérieur.
Devant 3.000 sympathisants et dans un discours axé sur l'autorité, Marine Le Pen a promis la "tolérance zéro" s’il elle était élue. "Plus aucune prestation sociale ne sera versée aux récidivistes délinquants et aux criminels, j'en prends l'engagement devant vous", s’est-elle engagée.
"La double peine? Oui!
Refusant toute remise de peine _ "lorsque la condamnation est de 10 ans, elle est de 10 ans _ Marine Le Pen a aussi proposé que "les délinquants étrangers effectuent leur peine dans leur pays d'origine".
"Double peine? Oui! Une peine pour le délit commis et une peine pour cette trahison" à "l'hospitalité" de la France", a-t-elle déclaré.
Marine Le Pen a poursuivi son discours en estimant "impossible d'assimiler une immigration aussi massive que celle que nous vivons depuis maintenant des décennies".
A un kilomètre du centre de conventions où se déroulait le meeting FN, quelque 200 à 300 manifestants défilaient dimanche. A l'appel d'organisations de gauche et de collectifs, ils protestaient contre la politique et la venue de Marine Le Pen à Marseille.