INTERVIEW E1 - Marine Le Pen était l’invitée d’Europe 1, jeudi matin, notamment pour commenter la libération des otages français au Niger, la veille. Et Marine Le Pen a tenu des propos qui devraient déclencher une vive polémique : "ces images m’ont laissée dubitative. Je les ai trouvées étonnantes. J’ai ressenti un malaise, et je pense que je n’ai pas été la seule. On avait l’impression de voir des images d’hommes qui étaient très réservés, deux portaient la barbe taillée de manière étonnante…l’habillement était étrange… Et cet otage avec le chèche sur le visage, cela mérite peut-être quelques explications de leur part".
Interrogée sur la possibilité que la France ait payé une rançon pour les délivrer, la patronne du FN estime que "c’est très difficile de parler de ces choses-là car à chaque fois, la France paye et à chaque fois, elle dit qu’elle ne paye pas. C’est problématique de payer une rançon, d’autres pays ont fait le choix inverse, car plus vous payez de rançon et plus vos compatriotes sont ‘bankables’, c’est-à-dire qu’ils deviennent une cible de choix pour les fondamentalistes qui se disent que c’est là un bon moyen de trouver un financement assez facile."
Sur cette question de la rançon, Marine Le Pen propose une stratégie différente de celle du gouvernement :"on paye les rançons aujourd’hui, mais ne paye-t-on pas aussi les enlèvements de demain ? Ne pas payer de rançon ne veut pas dire que les otages vont mourir. C’est un risque qu’il faut prendre, d’autant que nous avons des services de renseignement et une armée capables de récupérer nos otages sans verser des rançons qui sont une incitation à réitérer à l’infini ces enlèvements de compatriotes français."
Regardez l'interview complète :