L'INFO. Un sacré coup de canif dans l'opération "dédiabolisation". Alors qu'elle s'ingénie depuis des mois à renier l'étiquette de "parti d'extrême droite" que lui accolent les médias, Marine Le Pen a envoyé un message vidéo de soutien pour un rassemblement organisé le 28 février dernier par la Ligue du Nord, un parti d'extrême droite italien. "N'ayant pu me joindre à vous, je tenais à vous saluer chaleureusement, et à vous adresser ce message de soutien", a-t-elle lancé, selon les images révélées jeudi soir par Mediapart.
"L'Union soviétique européenne", une "prison des peuples". Dans cette vidéo de 2mn30, Marine Le Pen fustige, comme à chaque prise de parole, "l'immigration massive", "terreau où recrutent les terroristes islamistes" selon elle et qui "détériore une harmonie chèrement acquise au sein de nos sociétés". Sans oublier de dénoncer "l'Union soviétique européenne", une "prison des peuples".
Rien de surprenant jusque-là. Ce qui l'est plus, en revanche, c'est le profil des autres partis politiques présents à ce rassemblement : des néo-nazis grecs d'Aube dorée, des militants anti-islam du mouvement allemand Pegida, des identitaires français et des membres d'un mouvement néo-fasciste italien, CasaPound, nouvel allié de la Ligue du Nord.
"Je ne connais pas le mouvement CasaPound". Invité à réagir à ce casting pour le moins sulfureux, Marine Le Pen a tenté de désamorcer la polémique, vendredi matin sur France Info : "j'ai apporté mon soutien à la Ligue du Nord, il n'y avait pas d'accord du tout ni avec Pegida ni avec les hurluberlus d'Aube Dorée. Quand il y a une manifestation de milliers de personnes, s'il y a quelques folkloriques qui sont présents, ce n'est évidemment pas de la responsabilité des organisateurs." Des organisateurs qui ont pourtant bel et bien invité des représentants de Pegida et de CasaPound, qui ont même parlé à la tribune. "Je ne connais pas le mouvement CasaPound", a répété à de nombreuses reprises la présidente du FN.
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