Contexte. Comme tous les politiques, Marine Le Pen a présenté ses vœux à la presse, mardi, tout en empêchant une équipe du Petit Journal d’accéder au siège du FN. Outre ses critiques récurrentes sur l’Union européenne et le rappel de ses ambitions pour la nouvelle année, la patronne du Front national s’est également exprimée sur l’affaire Dieudonné. En attaquant au passage Manuel Valls.
Une "vendetta personnelle de Valls". Interrogée sur la circulaire du ministre de l’Intérieur pour empêcher le polémiste de se produire sur scène, Marine Le Pen a déclaré que "le climat est devenu un peu hystérique avec une sorte de vendetta personnelle de Valls à l'égard d'un humoriste". Et d’estimer que cette circulaire "est là pour amuser la galerie. Je partage, une fois n'est pas coutume, l'avis de la très gauchiste Ligue des droits de l'homme qui a évoqué ‘une interdiction préalable au fondement juridique précaire et au résultat politique incertain, voire contreproductif’", a ajouté la patronne du parti d’extrême droite.
En guise de conclusion, Marine Le Pen a adressé un autre tacle au ministre de l’Intérieur : "j'aimerais que Valls puisse se dégager un peu de temps pour répondre aux Français des conséquences de sa politique, plutôt que d'être en duo avec Dieudonné", a-t-elle asséné.
"Choquée" par Dieudonné. Quant au fond de l’affaire Dieudonné, dont la troisième fille a comme parrain… Jean-Marie Le Pen, l’eurodéputée reconnaît avoir été "choquée, heurtée par les propos qui peuvent être tenus", prenant pour exemple les propos tenus à l'égard du journaliste Patrick Cohen. "Mais je ne voudrais pas que Dieudonné serve d'excuse pour ouvrir la voie à une censure, à un contrôle plus large", a-t-elle aussitôt rajouté.
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