La question des parrainages continue de faire des vagues au sein de la classe politique. En meeting dimanche à Toulouse, Marine Le Pen, la candidate du FN, a profité de la tribune pour faire huer par un millier de supporteurs, le "rêve de la classe politique" de la voir absente de l'élection présidentielle.
Brandissant le Journal du Dimanche qui titrait "si elle n'est pas là...", la candidate a lancé : "Quel aveu de la part du système qui essaie de nous empêcher d'avoir les parrainages nécessaires depuis des semaines !".
"Ce sont eux les menteurs"
Marine Le Pen a dénoncé l'hypocrisie de cette classe politique qui associe les responsables du gouvernement et de l'opposition socialiste répétant que "ce serait ennuyeux (qu'elle soit absente), mais c'est la loi". De plus "ils osent nous accuser de mensonge, (...) Fillon, Aubry disent Le Pen bluffe", a-t-elle déclaré.
"Ce sont eux les menteurs, plus une seule fois vous n'autoriserez cette clique à nous donner des leçons de démocratie ou de République, ce n'est pas de moi dont ils ont peur mais de vous, peuple de France, qu'ils cherchent à faire taire", a-t-elle ajouté.
Elle a fait huer les favoris du premier tour en demandant : "si je n'étais pas là, voteriez-vous pour Nicolas Sarkozy pour François Hollande ?". "Voilà votre réponse à leurs minables sondages et manipulations" a-t-elle ajouté. "Je ne me laisserai pas faire", a déclaré la candidate frontiste en invitant ses amis à relancer "les maires de petites communes" pour obtenir les 500 parrainages nécessaires afin que "la page de la démocratie ne soit pas tournée dans notre pays".
Le Qatar : "ce pays arme des djihadistes"
La candidate d'extrême-droite a notamment mis en cause les rapports de "l'establishment" avec le Qatar, parlant "d'avantages fiscaux consentis à cet émirat". "On ne s'inquiète pas de le voir racheter des intérêts stratégiques", "on laisse le Qatar venir investir dans les banlieues françaises", alors que selon Marine Le Pen "ce pays arme des djihadistes, des fondamentalistes en Libye en Syrie".
Accordant une place importante dans son discours à l'insécurité, Marine Le Pen a déclaré que si elle était élue elle apporterait "un soutien clair à la sécurité à la justice : c'est un coût mais aussi un investissement".
"Taisez-vous M. Guéant"
Evoquant un instant le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, régulièrement accusé par la gauche d'être un "rabatteur de voix FN", Marine Le Pen a déclaré : "Taisez vous M. Guéant, avec vos enfumages perpétuels vous avez fait la même chose que la gauche, avec une main molle en toute circonstance, des milliards dans la politique de la ville, vous laissez prospérer les voyous".
Elle a aussi dénoncé les "licenciements boursiers" mais a surtout fait applaudir à tout rompre des phrases sur le "patriotisme", "le respect de notre identité". "Sans ordre il n'y a pas de progrès" a-t-elle encore lancé avant de conclure : "Il est temps d'être fier, d'être fort".