Marine Le Pen sera bien candidate à l’élection présidentielle. Elle a confirmé, mardi après-midi lors d’une déclaration publique à Hénin-Beaumont sur ses terres électorales du Pas-de-Calais, qu'elle possédait bien les 500 parrainages requis.
"Ma présence comme candidate à l’élection présidentielle résulte d’un dur combat. Un combat que nous avons mené et que nous avons gagné. Contre tous les sectarismes, toutes les pressions pour la démocratie et pour la France", a déclaré Marine Le Pen, avant d’appeler à la mobilisation de tous ses partisans : "à partir d’aujourd’hui, des millions de citoyens vont reprendre espoir, vont pouvoir entrer dans la campagne et vont enfin être représentés à l’élection présidentielle". Dans cette intervention aux accents sécuritaires, l'eurodéputée se dit "prête (...) à "se battre" pour la patrie.
"Les vols, les rackets, les trafics"
Si pour Marine Le Pen, la campagne est donc réellement lancée, le plus dur reste à faire, selon elle. "Qu’ils (les partisans) ne s’inquiètent pas des obstacles, du mépris, des injures, de la fatigue. Qu’ils se remémorent en chaque moment difficile cette phrase d’Henri IV : ‘l’immense amour que je porte à la France, m’a toujours tout rendu facile’", a-t-elle lancé sous une salve d’applaudissements.
Une déclaration de la présidente frontiste qu’elle a voulue très personnelle, tout en réaffirmant ses velléités sécuritaires. "Je suis citoyenne française et je suis aussi mère. Comme toutes les mères de famille, j’aimerais que mes enfants puissent vivre dans un climat de sécurité. Que mes enfants puissent rentrer le soir sans que je craigne en permanence les vols, les rackets, les trafics. Et pour toutes les mères, je veux que l’on retrouve l’ordre et la tranquillité dans notre pays. Je constate que ça n’est pas le cas et que nous n’en prenons pas le chemin", a déploré la candidate frontiste.
Avant de dénoncer les "mensonges" de la droite et de la gauche en matière de sécurité : "le nombre d’agressions ne fait que croître, le nombre des immigrés impliqués dans ces agressions ne fait qu’augmenter", affirme-t-elle. "On me dit anti-immigration : c’est vrai. On me dit raciste ou xénophobe : rien ne peut aller plus à contresens de la vérité de ma vie".
L’école, l’Europe et les financiers
Puis la candidate frontiste s’est livrée à un plaidoyer en faveur d’une école qui transmet "le savoir accumulé par nos brillantes générations passées", mais contre "une école qui bannit la note parce qu’elle refuse de voir la vérité en face" et "rechigne à combattre la baisse dramatique du niveau scolaire".
Enfin, Marine Le Pen s’en est pris à ses deux cibles préférées : l’Europe et la finance. "Je suis Européenne à la condition que l’Europe n’impose pas ses lois et ses règlements à la France. Aujourd’hui, Bruxelles commande et avec elle, la toute puissante finance", a-t-elle déclaré. Poursuivant sa diatribe, elle s’est érigée en défenseur de "la civilisation française", "une alchimie splendide", lance-t-elle. "Je ne veux pas que cette civilisation plie sous le coup des intérêts sordides des financiers ou de l’idéologie des fanatiques dont les conceptions nous ramènent à l’Inquisition", a-t-elle précisé.
La présidente du Front national termine sa déclaration sous les "Marine présidente" avant de conclure : "j’appelle tous les Français à me suivre sur ce chemin (…) parce que les Français le méritent, parce que la France le mérite."