Marine Le Pen, qui est créditée dans les sondages de 14 à 16% des intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle, affirme jeudi dans L'Est républicain qu'elle interpréterait comme un "recul" un score inférieur à celui de son père lors du scrutin de 2002.
Le 21 avril 2002, Jean-Marie Le Pen a obtenu 16,86% des voix, ce qui lui a permis de figurer au second tour de l'élection présidentielle face à Jacques Chirac. "Cela m'embêterait de faire moins des 16,86% atteints par Jean-Marie Le Pen en 2002. Ce serait un recul", dit la candidate du Front national dans une interview au quotidien de Nancy.
"Mon espoir et mon objectif, c'est d'être au deuxième tour", ajoute-t-elle. Pour cela, la présidente du FN mise sur l'entreprise de "dédiabolisation" qu'elle mène depuis janvier 2011 à la tête de son parti, évoquant comme un "mauvais souvenir" l'entre deux tours de 2002, quand droite et gauche avaient fait front commun contre son père. "La dédiabolisation a (...) progressé dans le peuple. Il y a un marinisme décomplexé", estime-t-elle, à trois jours du premier tour.