Marine Le Pen, présidente du FN, a assuré mercredi qu'en matière de santé ou de logement, il valait "parfois mieux être clandestin que Français", ciblant les Roms, qu'elle a accusés de brûler leurs bidonvilles pour être relogés par les pouvoirs publics. Sur France Inter, l'eurodéputée a jugé que "le problème de Roms commence à être un problème absolument spectaculaire, auquel même le ministre de l'Intérieur se rend compte qu'il est incapable de répondre".
"L'arrivée de la Roumanie et de la Bulgarie comme membres de plein droit de l'UE va évidemment comporter le risque majeur de la multiplication d'une immigration de la part des Roms" qui viennent pour "un système de protection sociale extrêmement attractif". Un système qui "traite pratiquement sur le même plan les Français et les étrangers, et même dans bien des cas, les clandestins et les Français", a déploré la dirigeante frontiste. "De temps en temps, mieux vaut être clandestin pour se faire prendre en charge à 100% que d'être Français et être obligé de payer une partie des médicaments déremboursés, la mutuelle", a-t-elle argumenté. "En matière de santé, mieux vaut être un clandestin qu'un travailleur français", a-t-elle enchaîné.
"En matière de logement aussi: les Roms ont bien compris le principe", a accusé Mme Le Pen. "Ils s'installent, ils montent un bidonville, ils brûlent le bidonville et les pouvoirs publics arrivent en se précipitant pour les reloger en urgence dans des logements sociaux qui, normalement, devraient être réservés aux Français". "Demain, on ne pourra même plus les reconduire à la frontière", a-t-elle averti.