Marine Le Pen espère dépasser le score de son père en 2002 (16,86%) au premier tour de la présidentielle et provoquer une recomposition de la vie politique à son profit si Nicolas Sarkozy mord la poussière au soir du 6 mai. La candidate du Front national, créditée de 14 à 17% dans les sondages, a vu s'éloigner l'espoir d'une qualification au second tour mais parie de longue date sur une implosion de l'UMP au lendemain du scrutin présidentiel.
Nicolas Sarkozy "a dit qu'il allait partir s'il perdait. Il va donc laisser un champ de ruines, je n'ose imaginer ce que cela va donner, la guerre des chefs épouvantable, etc.", a-t-elle dit jeudi sur France inter. Après la présidentielle, la présidente du FN conduira la bataille des législatives de juin à la tête d'un "Rassemblement Bleu Marine" susceptible d'attirer des élus UMP soucieux de sauver leur siège ou d'accepter des arrangements.
L'objectif minimum pour le FN, si le score de sa candidate n'est pas décevant, est de faire son retour à l'Assemblée nationale, ce qui serait une première depuis 1986, lorsque le parti avait obtenu 35 députés grâce à la proportionnelle.