Marine Le Pen ne veut pas du titre d’arbitre du second tour de l’élection présidentielle. "Ce sont les Français qui sont l’arbitre", a lancé lundi sur France 2 la présidente du Front national, arrivée troisième avec 17,9% des voix au premier tour. Marine Le Pen a prévu d’expliquer sa position "de manière précise" dans un "grand discours", le 1er mai.
En attendant, elle a tout de même laissé entendre qu’elle ne choisirait ni François Hollande, ni Nicolas Sarkozy. "Je ne souhaite la victoire ou l’échec de personne", a affirmé la candidate, qui "considère depuis longtemps que Nicolas Sarkozy et François Hollande sont sur la même ligne sur les sujets qui [lui] apparaissent essentiels, dont le premier est la souveraineté de notre pays".
"Rien à vendre et rien à négocier"
Le 1er mai, Marine Le Pen entend "surtout donner une analyse". "Je ne change pas d’avis comme de chemise, je ne promets pas tout et l’inverse de tout, je n’ai rien à vendre et rien à négocier", a-t-elle martelé.
"Depuis ce matin j’entends François Hollande et Nicolas Sarkozy faire mine de multiplier les amabilités à l’égard des électeurs qui se sont portés pour moi au 1er tour, tout en les insultant et les humiliant", a dénoncé la candidate frontiste. "C’est humiliant de les traiter comme si c’était un vote de colère", a-t-elle fustigé.
Les législatives dans la ligne de mire
Ces électeurs "savent ce dont ils ne veulent plus, et ce qu’ils veulent". "Ils veulent du protectionnisme, l’arrêt de l’immigration, le retour de la sécurité, la priorité nationale à l’emploi, au logement, la proportionnelle, le référendum d’initiative populaire, la souveraineté de la France", a énuméré Marine Le Pen, dont l’esprit est déjà tourné vers les législatives.
"Il va y avoir le troisième tour, les législatives, cela va être absolument fondamental", a-t-elle assuré, soutenant que le résultat "extraordinaire" du FN au premier tour n’était "qu’un début". La candidate a d’ailleurs déjà fait ses calculs : "il y a 353 circonscriptions où nous avons fait plus de 12,5% des inscrits", autant de circonscriptions "où nous pourrions nous maintenir si ces scores se révélaient être ceux des législatives".
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