Marine Le Pen a assuré mercredi, lors d'une matinale spéciale sur Europe 1, qu'elle s'était fixée comme priorité "de rendre justice aux classes moyennes"'.
Jugeant que François Hollande "a fait une proposition médiatique" concernant les très hauts revenus, la présidente du Front national a réaffirmé son intention, si elle était au pouvoir, d'imposer un taux d'imposition à "46%" pour les revenus "au-dessus d'un million d'euros par an". Un taux beaucoup moins important que celui annoncé par François Hollande, lundi soir, sur TF1 puisque le candidat socialiste a, lui, prévu un taux d'imposition à "75%" pour ces mêmes revenus.
"Hollande a fait une proposition médiatique" :
La candidate du Front national à la présidentielle a également promis la réintégration dans le bénéfice fiscal des salaires de plus d'un million d'euros, si elle était élue le 6 mai prochain. "Les entreprises qui versent plus d'un million d'euros de salaires ne pourront pas déduire ces salaires de leurs bénéfices", a expliqué Marine Le Pen. "C'est intéressant parce que les actionnaires réfléchiront à deux fois avant d'accorder des salaires faramineux", a-t-elle conclu.
Création de tranches supplémentaires intermédiaires
Pour " rendre justice aux classes moyennes", Marine Le Pen propose que l'impôt soit plus progressif grâce à "la création de tranches supplémentaires intermédiaires". Mais à moins de deux mois de la présidentielle, la candidate du Front national a indiqué "qu'elle n'était pas encore rentrée dans le détail" de ces tranches supplémentaires. Toujours en direction des classes moyennes, Marine Le Pen a précisé "qu'elle tenait à préserver la TVA de 5,5% sur les produits de première nécessité".
Un impôt progressif unique sur le patrimoine
Afin de simplifier la fiscalité, la candidate du Front national a également rappelé qu'elle proposait un impôt progressif unique sur le patrimoine, qui consiste en une fusion entre la taxe foncière et l'ISF. Par ailleurs, la taxe d'habitation serait intégrée à l'impôt sur le revenu. "Ce processus de simplification prendra plusieurs années", a expliqué Marine Le Pen, mais il est nécessaire, selon elle. "Actuellement, le Code des impôts est tel qu'il faut deux ans pour le lire", a regretté la présidente du FN.