Marine Le Pen au chevet des agriculteurs. En déplacement à Brachay, commune rurale de Haute-Marne (et deuxième commune française à avoir le plus voté en faveur du FN au premier tour de l'élection présidentielle de 2007), la candidate FN a accusé l'Etat d'avoir "abandonné les campagnes et la France véritable". La frontiste s'est une nouvelle fois posée en candidate "des invisibles et des oubliés".
Revaloriser les retraites des agriculteurs
Les élites toujours dans le viseur, la candidate s'en est prise lundi à "ceux" qui "dirigent" la France. "Des pleutres et des feignants qui se sont soumis à des puissances extérieures (...) alors que la ruralité, qui constitue le coeur de la France, souffre", a déclaré Marine Le Pen après la visite d'une l'exploitation laitière.
Et la présidente du Front national de faire une proposition au "monde rural, méprisé par la classe politique", et qui "vit avec des salaires et des retraites indignes". Juchée sur une tribune improvisée dans le centre du village, acclamée par quelque 350 personnes venues également des communes voisines, Marine Le Pen a donc promis que "toutes les retraites de l'agriculture seraient revalorisées au minimum à hauteur de 85% du SMIC".
La grande distribution en ligne de mire
Par ailleurs, celle qui veut relancer l'emploi et en finir avec les supermarchés dans les villes de moins de 30.000 habitants a de nouveau ciblé la grande distribution, l'accusant d'avoir "paupérisé la nation". L'eurodéputée veut donc "mettre la grande distribution au pas, elle qui exerce un véritable chantage sur les agriculteurs livrés aux diktats de l'Union européenne". La solution de Marine Le Pen ? "supprimer les liens d'exclusivité entre les grands groupes et les centrales d'achat".
A 16 jours du premier tour, la candidate frontiste a adressé un dernier message un brin nostalgique à son auditoire. "Vous resterez un de mes plus beaux souvenirs de campagne. Je suis votre candidate, la candidate des oubliés et des invisibles, qui ne réclament jamais rien", a-t-elle lancé, par opposition aux "banlieues, où l'on a déversé des millions d'euros qui n'ont servi à rien".