Après avoir pris du "recul" pendant quelques semaines, Marine Le Pen faisait, mardi matin, sa rentrée et s'est, d'emblée, attaquée au traité budgétaire. L'ex-candidate du Front national a ainsi promis une campagne d'envergure pour exiger un référendum, une exigence également portée par le Front de gauche et certains écolos, qui prévoient une manifestation le 30 septembre.
"Une action de grande ampleur"
"Pourquoi ne font-ils pas un référendum ? Parce qu'ils savent très bien que les Français vont dire non", a-t-elle martelé sur BFM-TV, précisant que les deux députés de son parti élus en juin voteraient contre le traité qui sera soumis au Parlement début octobre.
Marine Le Pen a ensuite évoqué une action de "grande ampleur" avec "toute une série de supports" pour que les Français "puissent exprimer leur désaccord avec la cure d'austérité qu'on est en train de leur préparer".
Cap sur les municipales de 2014
Forte de ses bons scores électoraux à la présidentielle et aux législatives, la chef de file du FN veut incarner l'opposition la plus déterminée au pouvoir socialiste en pariant sur la guerre des chefs pour la direction de l'UMP. "Je suis incontestablement le leader de l'opposition au système", a-t-elle insisté, ironisant sur la situation à l'UMP depuis que Nicolas Sarkozy s'est mis en retrait. "On a l'impression que c'est troupeau de moutons qui a perdu son Patou !"
Marine Le Pen se dit persuadée que bon nombre d'électeurs de l'UMP se sentent proches de ses idées et prédit de bons scores pour son parti aux élections municipales de 2014, où son parti espère conquérir quelques petites villes. "On peut rafler des mairies de 10.000 à 30.000 habitants comme Carpentras, Hénin-Beaumont ou Tarascon", a assuré au Monde, Florian Philippot, vice-président du parti.