L'INFO. Le Conseil d'Etat a confirmé mercredi l'annulation de l'élection de Joris Hébrard à la mairie du Pontet (Vaucluse), selon la décision dont l'AFP a eu copie. Le tribunal administratif de Nîmes avait annulé en octobre cette élection au Pontet, une des onze villes remportées par le FN aux municipales de mars 2014. Le maire Joris Hébrard avait fait appel de ce jugement.
Le Front national a conquis d'un petit rien, le 30 mars 2014, cette ville de 17.000 habitants, proche d'Avignon. La liste de son candidat, Joris Hébrard, était arrivée en tête avec seulement 7 voix d'avance au second tour, récoltant 3.141 suffrages, contre 3.134 pour l'UMP Claude Toutain lors d'une triangulaire.
Des signatures différentes entre le premier et le second tour. Dès le 4 avril, Claude Toutain avait introduit un recours en annulation devant le tribunal administratif, mettant en avant un certain nombre d'irrégularités supposées durant la campagne ou les opérations de vote. A l'audience, le rapporteur public avait retenu l'une d'entre elles : "dix-sept signatures" d'émargement aux listes électorales "ne semblent pas être apposées par la même main entre les deux tours et ces 17 suffrages doivent donc être neutralisés", avait-il indiqué, avant de "préconiser l'annulation" de ces élections. Il a donc été suivi par le Conseil d'Etat et une nouvelle élection sera prochainement organisée.
Le FN rejette la faute sur son prédécesseur. Le directeur de cabinet du maire, Xavier Magnin, a expliqué que "l'annulation portait sur des irrégularités de signatures". "C'est la conséquence de l'incompétence de l'équipe qui tenait les bureaux de vote, qui n'était pas celle du FN", a-t-il déclaré. Pour lui cette annulation est "prononcée au préjudice des Pontésiens, car l'organisation des élections coûte de l'argent".