L'INFO. Pour rassembler, il faut s'adresser à tous. Alors après avoir flatté la frange droitière de son électorat à Nice et Marseille, Nicolas Sarkozy a cette fois décidé de prendre langue avec les gaullistes de l'UMP. Atlantiste avéré, Nicolas Sarkozy n'est pourtant pas le plus gaulliste de l'UMP, loin s'en faut… Le déjeuner a eu lieu mercredi à la questure de l'Assemblée nationale. Pendant les deux heures de cet entretien avec une trentaine de députés, le candidat à la présidence de l'UMP a disserté sur son retour, assurant notamment avoir "des idées nouvelles". Et "derrière tout cela, il pourrait y avoir un nouveau Sarkozy", a-t-il souri.
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"Dans la vie, on ne change pas vraiment". Depuis qu'il est revenu dans l'arène politique, l'ancien président assure un peu partout que ces deux années de recul l'ont "changé". Ce que ses collègues de l'UMP ont bien du mal à croire : "Dans la vie, on ne change pas vraiment. On peut changer sa communication, son apparence... On est tous comme ça, vous comme moi, on ne changera pas", a ainsi assuré François Fillon le 24 septembre dernier. S'il aura du mal à convaincre son ancien Premier ministre – même si les deux hommes ont renoué le lien -, Nicolas Sarkozy ne désespère pas de persuader les parlementaires, à qui il a confié être "couvert de cicatrices".
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Changer le nom de l'UMP, c'est gaulliste. A ceux qui avaient répondu présent à l'invitation de Patrick Ollier et Bernard Accoyer (photo), président et vice-président de l'Amicale gaulliste, le favori dans la course à la présidence de l'UMP a estimé qu'il faut "un nouveau parti, un nouveau programme et pourquoi pas un Sarkozy nouveau ?". Et de rappeler qu'à chacun de ses retours en politique, le général de Gaulle avait changé le nom de son parti.
"Il nous a flattés". "Il n'a pas changé, mais il a évolué", décrypte un député. "Il ne dit rien de nouveau, mais il est motivé et déterminé", renchérit un autre. En bon gaulliste, Nicolas Sarkozy a redit son hostilité à la primaire pour désigner le candidat a la présidentielle. Certes, il s'y pliera en 2016 mais il ne se prive pas de tacler ceux qui la réclament en se prétendant gaullistes. "Il nous a flattés", glisse un député. Car outre la question de la primaire, Nicolas Sarkozy a également rappelé sa volonté de mettre en place des référendums sur les questions institutionnelles, comme… de Gaulle.