Le bureau exécutif du Front national est reporté au 4 mai prochain au lieu de lundi 27 avril, en raison des problèmes de santé de Jean-Marie Le Pen.
Le sort de Jean-Marie Le Pen pas encore fixé. Le bureau exécutif du Front national est reporté au 4 mai prochain au lieu de lundi 27 avril, en raison des problèmes de santé du président d'honneur du FN. C'est ce que Marine Le Pen a annoncé jeudi au micro d'Europe 1. "Compte tenu des difficultés de santé qui ont été celles de Jean-Marie Le Pen, il a été reporté au 4 mai prochain à l'issue du bureau politique." Interrogée sur l'état de santé de son père, qui sort d'une opération, la présidente du FN assure que Jean-Marie Le Pen "va bien". "Il faut juste qu'il se remette d'une opération, certes bénigne, mais qui a nécessité plusieurs jours d'hospitalisation", a-t-elle poursuivi. Le bureau exécutif, initialement prévu pour le 27 avril, devait statuer sur le sort du fondateur du FN, et décider s'il devait rester ou non le président d'honneur du parti d'extrême-droite.
Les politiques européennes migratoires fustigées. Outre les affaires internes au Front national, Marine Le Pen n'a pas hésité à réaffirmer, sur Europe1, jeudi soir, ses positions très tranchées sur la politique migratoire européenne, au cœur des débats qui se tenaient à Bruxelles ce jeudi, lors d'un conseil extraordinaire : "Depuis des années, quand on arraisonne un bateau, on le ramène sur les rives de l'UE ! Donc on facilite le rôle des passeurs qui n'hésitent pas aujourd'hui à placer les migrants dans des cargos dans des conditions inhumaines, puis à appeler la marine italienne pour les prévenir de ces départs. Ils n'ont plus qu'à attendre alors que les Italiens ramènent le bateau sur les rives européennes." La présidente frontiste préconise une toute autre solution : "C'est l'inverse qu'il faut faire. Là, on incite les passeurs et les migrants, au risque de leur vie, ce qui est un drame. Si nous avions ramené les bateaux à leur point de départ, beaucoup auraient abandonné l'idée de tenter la traversée. Ils auraient abandonné et se seraient rendu compte que c'était impossible de venir en Europe."
La responsabilité de Nicolas Sarkozy pointée du doigt. La Libye, point de départ privilégié des cargos de migrants traversant la Méditerranée, offre à Marine Le Pen l'occasion parfaite de rappeler la responsabilité de ses adversaires politiques dans le marasme et la guerre civile qui déchire actuellement ce pays : "Permettez-moi de rappeler la gigantesque responsabilité de Nicolas Sarkozy et de ses soutiens, dont le PS, dans cette situation. En déstabilisant la Libye (en menant une guerre contre Kadhafi), ils ont donné le pays aux fondamentalistes et fait le lit de la catastrophe actuelle. On a sorti un dictateur mais pour mettre qui à la place ? Pour mettre des fondamentalistes islamistes qui ont installé la charia et font des meurtres de masse".
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