"On a un petit souci : l'argent", confiait François Hollande lui-même à Europe 1, juste avant le premier tour. Précisément, le problème n'est pas les moyens dont dispose le PS pour financer la campagne mais bien le plafond de dépenses fixé par un décret. Selon les règles de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, les candidats ne peuvent pas dépenser plus de 22,5 millions d'euros pour le second tour de la présidentielle.
"Ça va être ric-rac" pour François Hollande
Or, François Hollande fait campagne depuis plusieurs mois, il a multiplié les déplacements et les réunions publiques. Donc les dépenses. "Ça va être ric-rac", confirme un des argentiers de la campagne.
Jusqu'au 6 mai, chaque euro dépensé sera scruté. Pour le dernier grand meeting de la campagne, le 3 mai, à Toulouse, l'équipe de François Hollande a choisi l'option "low-cost". C'est la place du Capitole qui a été retenue, pour un rassemblement en plein-air. L'autre option - le Stadium de Toulouse - avec tous les aménagements nécessaires, aurait fait exploser le plafond des dépenses : près d'un million d'euros.
Pour le meeting à Bercy, dimanche, le trésorier a même dû piocher dans la réserve de fonds spéciale "imprévus" - 300 à 400.000 euros. Mais au QG de campagne de François Hollande, on se veut rassurant : les dépenses resteront dans les clous.
Des meetings peu coûteux pour Sarkozy
Du côté de l'UMP, la marge est un peu plus grande. Le président candidat a commencé sa campagne plus tardivement et a souvent privilégié les petites salles - moins chères. Le meeting de la place de la Concorde et le rassemblement du 1er mai sur le Champ de mars ont également l'avantage d'être très peu coûteux.
Et même si un des lieutenants du président sortant reconnaît que l'équipe est vigilante sur les coûts, l'équipe de Nicolas Sarkozy se targue déjà de mener une campagne qui coûtera moins cher que celle de 2007.