Souvent raillé comme le candidat "sans soutien", Dominique de Villepin a connu, au début de la campagne, une série de démissions au sein de son équipe. Mais il en faut plus pour entamer sa confiance.
SON EQUIPE DE CAMPAGNE
Dominique de Villepin peut compter sur Luc Brossolet, l’un de ses avocats dans le procès Clearstream, nommé porte-parole. Participent à l’équipe de campagne des personnalités du monde de l'édition comme Marin de Viry, critique littéraire à Marianne. Ce chroniqueur à la Revue des deux mondes et professeur à Sciences Po Paris est ainsi son "conseiller communication". Brigitte Girardin, ex-secrétaire générale de République Solidaire et ex-ministre de l'Outre-mer, tient le rôle de directrice de campagne. Enfin Azouz Begag, ancien ministre à la Promotion de l'égalité des chances de Villepin et élu régional du MoDem, et Nelly Olin, ex-ministre de l'Ecologie, sont ses "conseillers politiques". Tout comme les députés UMP Jean-Pierre Grand et Marc Bernier, respectivement président et secrétaire général de République Solidaire. Anthony Hamelle est lui chargé de la communication numérique dans l’équipe de campagne. Il a en charge le site officiel et www.villepincom.net, le réseau officiel des militants et des sympathisants avec une "dizaine de milliers de membres actifs".
SES PROCHES
De nombreux proches de Dominique de Villepin font partie de son équipe de campagne, comme l'éditeur Olivier Orban au titre de "conseiller stratégie". Il a aussi gardé des contacts avec son mentor Jacques Chirac. Pendant plus de deux ans, l'ex-Premier ministre a été soumis à un contrôle judiciaire dans l'affaire Clearstream, assorti d'une interdiction d'avoir des contacts avec Jacques Chirac. Le jour de sa relaxe le 28 janvier 2010, l'ancien président a été l'un des premiers à lui téléphoner. "Je suis heureux que cette affaire soit derrière vous. Cela nous permettra de nous revoir tranquillement", lui a-t-il dit. C'est au Père Claude que les deux hommes se retrouveront finalement médiatiquement le 25 février 2010.
SES SOUTIENS MEDIATIQUES
Ils sont peu nombreux : le couturier Emmanuel Ungaro ou encore l'écrivain Jean-Claude Carrière. Brigitte Girardin, sa directrice de campagne, affirme toutefois que "Dominique de Villepin a beaucoup de soutiens dans la sphère intellectuelle, artistique, littéraire". Avant d’ajouter : "mais ce sont des gens qui, pour l’instant, ne se montrent pas."
SES RESEAUX
"Dominique de Villepin est un homme seul", disait Morano le 11 décembre dernier. Pour preuve, le réseau politique qu'il avait monté en 2009 - alors qu'il voulait lancer République solidaire - s'est vidé. A l’origine, Villepin avait constitué une équipe solide autour de lui (Bruno Le Maire, Georges Tron, Marie-Anne Montchamps, Hervé Mariton). Aujourd'hui, il ne lui reste plus qu'un noyau dur qui constitue son équipe de campagne. "Une campagne ne se fait plus avec quelques noms connus", justifie aujourd’hui le président de République solidaire, Jean-Pierre Grand. Côté réseaux intellectuels, Villepin a de nombreux contacts, notamment dans les cercles littéraires parisiens. Mais aucun n'a souhaité s'afficher auprès de l'ancien Premier ministre. A l'exception du scénariste-écrivain Jean-Claude Carrière. Membre du Réseau Voltaire, Dominique de Villepin n'est pas franc-maçon, même s'il a été reçu, selon Le Parisien, à une soirée au Club de Paris, "un cercle discret qui réunit les intellectuels de toutes les obédiences franc-maçonnes de la capitale".