L'INFO. Le congrès du Parti socialiste se tiendra finalement en juin 2015. Un rendez-vous à haut risque, pris en sandwich entre les cantonales de mars et les régionales de la fin 2015. Des échéances électorales qui s'annoncent déjà catastrophiques pour la gauche. Si le choix de la date d'un congrès peut paraître anodin, c'est en réalité lourd de sens politique. Dans ce cas de figure, c'est par exemple une très mauvaise nouvelle pour François Hollande.
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Des divisions et des batailles d'egos. Depuis des mois, le chef de l'Etat et son Premier ministre se battaient pour que le congrès ait lieu le plus tard possible, soit en 2016. Voir le PS se réunir dès 2015, c'est l'assurance de voir les divisions affichées sur la place publique, tout comme les ambitions personnelles des uns et des autres. Leur espoir, c'était qu'à l'approche d'une élection présidentielle, les socialistes se mettent en ordre de marche et donc se rassemblent. Raté.
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Une victoire de l'aile gauche. A l'inverse, l'aile gauche du parti plaidait depuis longtemps pour un congrès le plus rapide possible, afin d'engranger des parts de marché en surfant sur l'impopularité de l'exécutif. Le troisième acteur de ce feuilleton, c'était bien sûr Jean-Christophe Cambadélis, le patron du PS. Lui aussi était favorable à un congrès rapide pour montrer qu'il est bel et bien un patron capable de rassembler.
2015, annus horribilis. François Hollande pensait pouvoir imposer leur calendrier. Il en a été incapable, empêché par une influence réduite à peau de chagrin. Résultat : les frondeurs ont gagné cette bataille et 2015 sera une année terrible pour le chef de l'Etat : des élections départementales annoncées comme terribles, un congrès du PS qui devrait voir une forte poussée de l'aile gauche et des régionales lors desquelles le PS risque bien de tout perdre.
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