"Dans une démocratie, on a toujours avantage à faire la transparence et à assumer ses choix". Benoît Hamon a demandé dimanche au gouvernement de faire toute "la transparence" sur les "contreparties" qui ont présidé, selon lui, à la libération de Clotilde Reiss.
Hamon évoque des "contreparties"
Pour l'heure, Paris et Téhéran ont démenti tout "marchandage" en vue de la libération de la jeune universitaire française, qui a regagné la France dimanche." Mais le porte-parole du PS n'en démord pas : "Je pense que le gouvernement aurait avantage à s'expliquer, à dire clairement, plutôt qu'à nier l'évidence, les choix qu'il a faits et qu'il les justifie. C'est toujours mieux quand on dit la vérité", a-t-il lancé dimanche sur France Info.
"Ce gouvernement a pris l'habitude de vouloir maquiller les choses. Il fait une politique de rigueur, il ne dit que ce n'est pas de la rigueur, il obtient la libération de Clotilde Reiss, qui est une bonne chose (...), il y a manifestement des contreparties", a-t-il martelé.
Des propos "déplacés" pour Copé
Les propos du porte-parole du PS ont été qualifiés "d'extrêmement regrettables", par Jean François Copé, le chef de file UMP à l'Assemblée. "J'ai vu le petit début de polémique bien française auquel s'est livré" Benoît Hamon "et je regrette beaucoup qu'il se croie obligé de tenir des propos comme cela", a déclaré le maire de Meaux sur i-TELE.
"J'aimerais simplement, comme ça se fait d'ailleurs dans toutes les démocraties, qu'on se contente de se féliciter de la manière dont les choses se sont passées et qu'on ne se jette pas, dès la première minute du retour de Clotilde Reiss en France, dans la première polémique qui vient", a-t-il insisté.
Duflot partage l'avis du PS
La secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, elle, partage l'avis de Benoît Hamon et s'est interrogée sur RTL, sur les contreparties éventuelles à la libération de Clotilde Reiss. "Si c'est le cas, il vaut mieux le dire", a-t-elle estimé avant d'ajouter : "l'obligation qu'on doit avoir en ce moment, c'est la transparence de l'information. (...) Je ne suis pas naïve. (...) Il faudrait mieux assumer", a-t-elle indiqué, sans dire précisément à quel type de contrepartie elle pensait.
"C'est jamais très glorieux, mais c'est encore moins, quand on fait mine, avec un petit sourire entendu, entre gens qui savent, de dire que c'est faux", a-t-elle enfin asséné.