Le ministre des Transports Thierry Mariani a relevé mercredi que grâce à l'encadrement des conflits sociaux dans l'aérien, prévu dans une proposition de loi adoptée par les députés, le droit des passagers "existe enfin", tout en respectant le droit de grève.
Les députés ont approuvé dans la nuit de mardi à mercredi une proposition de loi élargissant aux transports aériens le dispositif existant dans les transports terrestres depuis 2007 et appliqué notamment à la SNCF et la RATP en Ile-de-France.
Ce texte rend obligatoire pour les salariés, sous peine de sanction, une déclaration individuelle de participation 48 heures avant chaque jour de grève, et pour les employeurs, de faire des prévisions de trafic au plus tard 24 heures avant la perturbation.
"La tradition française est là bien respectée, à savoir le droit de grève est maintenu et absolument pas remis en cause. Mais le droit des passagers existe enfin", a déclaré Thierry Mariani sur LCI. Cette disposition "garantit une chose principale aux passagers: ils seront informés.
Donner un préavis individuel pour chaque membre du transport aérien 48 heures à l'avance, ça permet aux compagnies aériennes de dire à chaque passager 'votre avion part, votre avion ne part pas'", a-t-il expliqué. "C'est ça le service garanti, c'est éviter d'avoir des dizaines de milliers de personnes qui s'entassent dans les aéroports en attendant des informations".