Fin janvier se tiendra la première réunion du "contre-gouvernement" de l’ancien ministre.
Jean-Louis Borloo voit les choses en grand. S’il a placé l’Union des démocrates et indépendants (UDI) dans le sillage de l’UMP, ce n’est pas un parti compagnon qu’a créé le patron du Parti radical. Son ambition est tout autre : supplanter l’UMP et conquérir le pouvoir. Pour crédibiliser son jeune mouvement, l’ancien ministre de l’Ecologie avait annoncé, lors de son lancement, courant septembre, la création à venir d’un contre-gouvernement. Selon nos informations, la composition officielle de ce "shadow cabinet" sera dévoilée avant les fêtes de fin d’année.
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Objectif avancé par un cadre du parti, contacté par Europe1.fr : "faire des propositions concrètes et montrer que nous sommes capables de gouverner". Aux manettes de ce "gouvernement fantôme" : Yves Jego. L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy a été chargé par Jean-Louis Borloo de trouver les 21 "ministres" qui seront chargés de répondre à leur "ministre de rattachement", ceux du gouvernement Ayrault. Selon nos informations, il en connaîtrait déjà la moitié.
"Notre premier conseil des ministres aura lieu fin janvier"
"Le dosage ne sera pas politique, il sera sur les compétences." Dit autrement : toutes les sensibilités ne seront pas forcément représentées. "C’est ce qui a empêché les shadow cabinet d’Ayrault (en 2007, Ndlr) et d’Alliot-Marie (2002, Ndlr) de fonctionner", justifie notre source.
Yves Jego se heurte toutefois à un obstacle de taille. Jean-Louis Borloo a en effet réclamé un gouvernement paritaire. Or, le groupe parlementaire de l’UDI dispose de 30 députés…. mais d’une seule femme, Sonia Lagarde. Les sénateurs font un peu mieux, avec six représentantes de la gent féminine. Le député de Seine-et-Marne va donc devoir se creuser les méninges pour répondre aux objectifs du patron. Rama Yade en sera. Valérie Létard devrait l’y rejoindre. Pour le reste…
"Notre premier conseil des ministres aura lieu fin janvier", précise Yves Jego à Europe1.fr. La scénographie sera exactement la même que pour le "vrai" conseil des ministres. Jean-Louis Borloo sera donc à la place de François Hollande, et jouera son rôle. Et le Premier ministre ? "Je serai l’anti-Ayrault", se marre Yves Jego. La réunion sera diffusée en direct sur Internet, "comme ça on est certain que tout le monde sera présent. L’idée, ce n’est pas juste de venir poser sur la photo de famille. C’est sérieux", assure-t-on dans l’entourage de Jean-Louis Borloo.
Une fois par mois, le lundi, ce gouvernement virtuel se réunira "près de l’Elysée, sur le faubourg Saint-Honoré." Une proximité géographique comme un symbole.
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