Depuis son local de campagne basé aux Lilas, en Seine-Maritime, Jean-Luc Mélenchon a opté pour un langage plutôt fleuri au moment d’adresser ses vœux pour 2012. Le candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle a expliqué que "rien n'est possible sans qu'on procède d'abord à un grand chamboule-tout".
"Oui à l'Europe sociale, non à l'Europe libérale", a lancé le leader du Front de gauche. Devant une centaine de militants, le candidat a salué dans son mouvement une "gauche qui ne vous a jamais ni menti ni trahi". "Nous sommes la gauche, celle qui porte les messages qui vous ont rassemblés pendant tant et tant de générations militantes", a-t-il affirmé, promettant notamment la "retraite à 60 ans sans conditions ni entourloupes", pique contre François Hollande qu'il n'a cependant jamais cité.
"Tourner la page du système Sarkozy"
Attaquant surtout Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon a qualifié le chef de l'Etat d'"homme d'un système à l'agonie" à qui "nous devons l'essentiel de nos difficultés depuis 1993 et son entrée au gouvernement Balladur". Jean-Luc Mélenchon, crédité de 6 à 7% d'intentions de vote dans les sondages a fustigé Nicolas Sarkozy, "père de l'Europe ‘austéritaire’ ", "responsable de la moitié de la dette publique du pays".
"Au fond tous les voeux se ramènent à un seul" : "voir la France tourner la page du système Sarkozy", a dit l’eurodéputé devant un parterre où se trouvait notamment Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste.
"Mes chers compatriotes, résistez!"
"Notre projet n'est pas de donner du sens à la rigueur mais de donner du sens à la République et à son message fondateur, liberté, égalité, fraternité", a affirmé Jean-Luc Mélenchon, promettant de ne pas participer "au concours du prix des larmes et du sang que tous les autres promettent" avec leur politique d'austérité.
A l’heure de conclure, Jean-Luc Mélenchon s’est voulu incisif. Pour 2012, "le Front de gauche vous présente des voeux qui claquent comme des consignes": "mes chers compatriotes, résistez!" et "prenez le pouvoir!", a-t-il dit.