Après l’annonce d’une possible candidature à la présidentielle, Jean-Louis Borloo entend crédibiliser sa démarche avec l’ébauche d’un programme. Sous le titre "21 propositions pour le 21e siècle", le Parti radical affiche sa volonté d’être en rupture avec l’UMP, avec deux exemples : défendre l’idée du mariage homosexuel et l’adoption par les couples de même sexe.
Sur le plan économique, les centristes entendent se différencier du parti majoritaire avec le plafonnement du salaire des patrons, via une part variable de rémunération en fonction des résultats de l’entreprise.
"Calme et zen"
Des mesures qui visent à occuper tout l’espace au centre, jusqu’à asphyxier François Bayrou. Mais le vice-président du Modem, Jean-Luc Bennahmias relativise cette menace. "Les propositions du Parti radical sont valides. Encore faudrait-il que, depuis dix ans qu’ils participent aux politiques gouvernementales et présidentielles de Monsieur Chirac et de Monsieur Sarkozy, ils aient fait au moins une proposition qui ait été acceptée dans la majorité présidentielle dans laquelle ils se trouvent".
Selon lui, François Bayrou n’a "aucune raison" d’avoir peur de Jean-Louis Borloo :
Aussi zen soit-il, François Bayrou a convoqué la presse samedi pour ne pas laisser tout l’espace au Parti radical. Ses proches laissent entendre que leur leader avancera lui aussi deux ou trois chapitres forts de son programme.
Le match à distance est lancé pour la bataille du centre. Jean-Louis Borloo en conclura le premier round dimanche soir sur le plateau de TF1.